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DU LUNDI 20 SEPTEMBRE (19 H) AU DIMANCHE 26
SEPTEMBRE (14 H) 2010
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DIRECTION : Franck SCHERRER
(urbaniste, Institut d'Urbanisme de Lyon), Martin VANIER (géographe,
Institut de Géographie Alpine)
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ARGUMENT :
Un des fondements de la pensée moderne quant à l’action collective fut,
comme condition historique du progrès, de produire de
l’irréversibilité. La ville du XXe siècle, sa société, ses mondes
d’action collective, ont été profondément structurés, mais aussi
profondément marqués, par ce goût démiurgique pour l’irréversible. On
sait aujourd’hui ce qu’a permis de produire cette posture immodeste,
mais aussi ce qu'il en a coûté, et continue d’en coûter.
On fait l’hypothèse que le nouveau fondement de la pensée post-moderne
- ou hyper-moderne si l’on préfère échapper à ce débat - de l’action
collective est dans la promotion du principe inverse: la réversibilité,
comme nouvelle posture de la relation à un futur désormais largement
désigné comme incertain. L’injonction au développement durable
elle-même porte en germe une nouvelle utopie de la ville et du
territoire réversible: comment agir de façon équitable sans avoir pour
horizon la ville sans cesse inachevée afin de pas obérer les capacités
des générations futures à conduire leur propre développement?
La ville réversible au sein de territoires et de réseaux qui le
seraient tout autant, les uns comme les autres par leurs acteurs, leurs
systèmes d’action, leurs mondes techniques, leurs univers de production
matérielle et idéelle? De quoi peut-il bien s’agir? D'où une seconde
hypothèse: la réversibilité qualifie, dans les sociétés développées, la
relation que l'on construit avec le futur de la même manière que le
patrimoine est devenu le filtre hégémonique de notre relation avec le
passé.
Ce colloque résolument interdisciplinaire se donne pour objectif de
répondre à ces questions en explorant la réversibilité dans le nouveau
système de valeurs, dans les formes concrètes, techniques,
organisationnelles de son avènement, dans les cultures professionnelles
qui la fondent progressivement comme une nouvelle modalité structurante
de nos rapports à un temps moins linéaire, et à un espace plus
modulable.
Prioritairement destiné aux urbanistes et aux aménageurs, mais ouvert
également à tous ceux, chercheurs, enseignants, étudiants, responsables
de collectivités, que ces enjeux retiennent, ce colloque souhaite
organiser une large rencontre sur la question de la réversibilité,
telle qu’elle a déjà été abordée dans d’autres mondes, techniques ou
culturels, que celui de la ville (en particulier celui de la production
industrielle et du management de l’entreprise), et telle qu’elle a déjà
cheminé, aussi bien dans les problématiques scientifiques (notamment
les sciences de la matière et les sciences de l’univers) que dans la
création artistique (notamment dans le Land Art ou les arts de la rue).
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CALENDRIER DÉFINITIF :
Lundi 20
septembre
Après-midi:
ACCUEIL DES
PARTICIPANTS
Soirée:
Présentation du Centre, du colloque et des participants
Etre(s) réversibles? A
la découverte du sujet...
(exploration collective)
Mardi 21
septembre
Matin:
Propos introductifs
Martin VANIER:
Ouverture
Franck
SCHERRER: Janus après Prométhée: la promesse de la ville
réversible
Signes avant-coureurs:
Les villes rétrécissantes, projeter la décroissance
Marcus ZEPF
(urbaniste): Rétrécir en Allemagne de l'Est: l'action collective
entre déconstruction et valorisation
Après-midi:
Les trames réversibles,
architectures territoriales de l’anticipation
Lauren ANDRES
(géographe urbaniste): L'intérim, le temporaire et la veille
comme enjeux d'une ville réversible et éminemment mutable
Philippe
PANERAI (architecte urbaniste): Eloge de la trame: de la
centuriation romaine à la Land Ordinance de Jefferson
Mercredi 22
septembre
Matin:
Le projet urbain
réversible, condition de la ville durable?
Nadia ARAB
(sociologue urbaniste): Réversibilité et irréversibilité: deux
instruments de gestion de l’indétermination dans les projets urbains
Frédéric DE
CONINCK (sociologue): La réversibilité de l'usage de l'espace
par les entreprises, une mise en question de la durabilité sociale
Après-midi:
La
réversibilité est-elle compatible avec la décision politique en matière
de développement urbain et territorial?, table ronde animée par Philippe ESTÈBE (géographe), avec Patrick BRAOUEZEC (président de la
communauté de communes de Plaine commune), François LORFEUVRE (directeur de
l'aménagement du territoire, de la prospective et de la planification
du conseil régional de Basse-Normandie) et Dominique ROYOUX (Communauté urbaine
de Poitiers, président de Tempo Territorial)
Luc
GWIAZDZINSKI (géographe): La réversibilité, approche sensible
Jeudi 23
septembre
Matin:
Alain BOURDIN
(sociologue): Réversibilité, abduction et paradigme des
conséquences. Un enjeu pour penser la ville?
Maud LE FLOC'H
(directrice artistique): La ville à l'état gazeux
Après-midi:
Le Mont-Saint-Michel,
où le retour orchestré à l’état d’île
Visite et débat hors les murs: réversibilité ou recapitalisation
patrimoniale?, animé par Lionel
PRIGENT (économiste urbaniste), avec François-Xavier de BEAULAINCOURT
(Syndicat mixte baie du Mont-Saint-Michel), Eric VANNIER (maire du
Mont-Saint-Michel) et Henry DECAENS
(Association des Chemins du Mont-Saint-Michel)
Vendredi 24
septembre
Matin:
Synthèse à
mi-parcours, par Franck
SCHERRER et Martin VANIER
Philippe
MOUILLON (artiste plasticien): S’inscrire dans la persistance
rétinienne
Après-midi:
Edith HEURGON:
Penser le futur au présent en lien avec le passé: entre émancipation et
attachement
Philippe
CABANE (urbaniste): Actions non-territoriales
Samedi 25
septembre
Matin:
Monique ELEB
(architecte sociologue): L'habitat: flexible, adaptable,
réversible?
Pierre VELTZ
(sociologue, délégué ministériel chargé du plateau de Saclay):
Labilités économiques et irréversibilités territoriales, conflits et
stratégies
Après-midi:
Philippe
CHAUDOIR (sociologue urbaniste): Penser la ville fragile
André
Jean-Marc LOECHEL (historien d'art, président de la Fondation des
territoires de Demain): Innovation et réversibilité. La
réversibilité comme composante des mythes urbains
Soirée:
Florent TILLON:
Projection-débat: Détroit Ville Sauvage
Dimanche 26
septembre
Matin:
La parole à la jeune
recherche (synthèse finale)
Aurélie DELAGE
(géographe urbaniste)
Benjamin
PRADEL (politique urbaniste)
Chloë VIDAL
(philosophe)
Après-midi:
DÉPARTS
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Avec
le soutien du Conseil
régional de Basse-Normandie
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