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À L'ÉPREUVE D'EXISTER
AVEC HENRI MALDINEY
( colloque
publié )
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Mise à jour
02/02/2017
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DU LUNDI 28 JUILLET (19 H) AU LUNDI 4 AOÛT
(14 H) 2014
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DIRECTION :
Olivier FRÉROT, Chris
YOUNÈS
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ARGUMENT :
Philosophe majeur de notre époque, Henri Maldiney (1912-2013) a élaboré
une
phénoménologie de l’existence centrée sur l’Ouvert. Préconisant avec
les fondateurs de la phénoménologie un "retour aux choses mêmes", il
réfute radicalement la séparation instaurée entre sujet et objet,
insistant sur l’expérience de la rencontre comme signifiance
insignifiable, transpossibilité et transpassibilité, recueil et
déploiement. Introduisant et discutant notamment Ludwig Binswanger et
Erwin Straus, menant une exploration critique de Freud et de Szondi,
remarquable lecteur de Heidegger et plus largement des textes
classiques grecs, allemands, chinois, accordant une importance toute
particulière à l’art, notamment celui du peintre Pierre Tal Coat et du
poète André Du Bouchet, il a contribué de manière décisive à une
philosophie du sentir et du rythme.
Ce colloque interdisciplinaire qui
réunira chercheurs, praticiens et artistes, propose de se mettre à
l’épreuve de cette œuvre magistrale en interrogeant plus spécifiquement
le concept essentiel d’avènement, souligné par Jean-Louis Chrétien:
"tout au long de son œuvre de traversée, Maldiney ne pense au fond
jamais que l’unique avènement de l’homme au monde et du monde à
l’homme, le venir au monde du premier, le venir au jour du
second". Le point sera fait sur l’évolution et
l’impact de cette pensée cruciale pour le XXIe siècle.
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CALENDRIER
DÉFINITIF :
Lundi 28
juillet
Après-midi:
ACCUEIL DES
PARTICIPANTS
Soirée:
Présentation du Centre, des colloques et des participants
Mardi 29
juillet
La
Triade (Tal Coat, Du
Bouchet, Maldiney) (coord.:
Jean-Pascal LÉGER)
Matin:
Jean-Pascal
LÉGER: La Triade
Thomas
AUGAIS: De plusieurs déchirements dans les parages de la
poésie
et de la peinture
Après-midi:
Bernard
SALIGNON: Enigme de la présence, dévoilement de la pensée
Anne de
STAËL: La Pensée à la lumière de la Peinture (entretien avec
Jean-Pascal Léger)
Au Musée
Quesnel-Morinière de Coutances
Visite de l'exposition: Autour
de "La Triade", réalisée par Jean-Pascal
LÉGER [présentation]
Soirée:
Vidéo Maldiney
Mercredi 30
juillet
Maldiney dans l’histoire de la philosophie
(coord.: Jean-Marc GHITTI)
[enregistrement audio de la présentation
en ligne sur la Forge
Numérique de la MRSH de l'Université de Caen Normandie]
Matin:
Sarah BRUNEL:
Le statut et la signification de l'apeiron:
la limite et le sans-limite dans
la pensée de Maldiney [enregistrement audio
en ligne sur la Forge
Numérique de la MRSH de l'Université de Caen Normandie et sur le
site France Culture]
Catherine
CHAUCHE: Grammaire de la présence: l’apport de Gustave
Guillaume
à la réflexion de Henri Maldiney
Eliane
ESCOUBAS: Du pathique et du rythme: singularité de Maldiney
dans
l’histoire de la philosophie
Après-midi:
Serge
MEITINGER: D'un certain style philosophique: le
penser-rythme
d'Henri Maldiney
Maria
VILLELA-PETIT: Quel lecteur est Maldiney et qu’apporte son
style
de lecture à la philosophie?
Jeudi 31
juillet
Matin:
Maldiney enseignant (coord.: Pierre
MATHEY)
Pierre
MATHEY:
Maldiney enseignant
Jean-Pierre
CHARCOSSET: Maldiney, l'obscur
Jean-Philippe
PIERRON: Parole et langue. Un paradigme pour
penser les institutions?
Pascal RIOU:
Maldiney poète
Après-midi:
Atelier Géochorégraphie:
Marcher et danser avec
Henri Maldiney [présentation]
(Annick
CHARLOT
& Luc GWIAZDZINSKI)
Soirée:
Lectures
Vendredi 1er
août
Habiter et exister (coord.: Chris
YOUNÈS)
Matin:
Augustin
BERQUE: Qui ouvre le monde que l'on habite, et depuis quand
est-il ouvert?
Luc
GWIAZDZINSKI: Maldiney géographe?
Julie
CATTANT: L’architecture et l’horizon à l’épreuve du rythme
Après-midi:
Joseph
NASR:
Habiter la ruine
Jean-Marc
GHITTI: Maldiney: du chaos à l’espace
Chris YOUNÈS:
L'enjeu de
l'articulation éthique et esthétique
Samedi 2 août
Matin:
Atelier des thèses:
doctorants et jeunes
docteurs, introduit et animé par Jérôme de
GRAMONT, avec
Elsa BALLANFAT:
Penser le vide chorégraphique dans la continuité de Maldiney
Raphaëlle
CAZAL: Henri Maldiney et l’expérience architecturale: un
approfondissement
des
théories allemandes de l’empathie?
Frédéric
JACQUET: Le phénomène et l’évènement: la refonte maldinéenne
de
la phénoménologie
Jasmina JOVANOVIC: L’expression
corporelle chez Maldiney et son reflet sur le théâtre
Pierre
Phan Tan KHANH: Maldiney:
la
phénoménologie à l’épreuve de l’œuvre d’art
Anne-Sophie
ROCHEGUDE: Du familier à
l'intranquillité, du fermé à l'Ouvert: le désemparement comme crise de
l'exister
Mathias ROLLOT:
L'habitation humaine, avec et par-delà Henri Maldiney
Après-midi:
Maldiney hors de France
et traduction, table ronde animée par Flora BASTIANI (La traduction.
Lecture de l'article "Sur la traduction: Langue Parole Poésie"), avec
Till GROHMANN:
Philosophie et
clinique: réception et application de la pensée de Henri Maldiney en
Allemagne
Dandan JIANG:
La
vibration du vide: dialogue entre Henri Maldiney et la pensée
chinoise
Yasuhiko
MURAKAMI: Les
soins infirmiers dans l'hôpital psychiatrique au Japon et la
transpassibilité
Monika
MURAWSKA: Limites de la phénoménologie et l’art - réception
polonaise de l’œuvre de Maldiney
Svetlana
SHOLOKHOVA: Maldiney en Russie: découverte de la
transpassibilité
Soirée:
Vidéo Maldiney 2010
Dimanche 3 août
L’homme malade à l’épreuve d’exister
(coord.: Joël CLERGET)
Matin:
Joël
CLERGET: Henri Maldiney, lecteur de Winnicott, le potentiel
et
le contact
Fernando
LANDAZURI: Maldiney et la psychiatrie: une rencontre
éclairante
Samuel
THOMA:
L'actualité de la pensée de Henri Maldiney sur l'homme et la folie
selon
la psychiatrie allemande contemporaine
Après-midi:
Dominique
THOURET: De l'originarité de l’engendrement du corps propre.
Portée critique
Michèle
GENNART: Perdition - abritement du soi; l’intersubjectivité
en sous-œuvre dans
la spatialité de l’existant
Lundi 4 août
Matin:
Olivier FRÉROT
& Chris YOUNÈS: Echanges et bilan
Après-midi:
DÉPARTS
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EXPOSITION :
Au Musée
Quesnel-Morinière de Coutances
Visite de l'exposition: Autour
de "La Triade", réalisée par Jean-Pascal
LÉGER
La Triade
Le philosophe
Henri Maldiney - Le peintre Pierre Tal Coat - Le poète André du Bouchet
Exposition au
Musée Quesnel-Morinière, Coutances (9 juillet au 28 septembre 2014)
L’histoire de l’art est riche des rencontres entre poètes et peintres,
entre poètes et musiciens.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’amitié entre le philosophe
Henri Maldiney, le peintre Pierre Tal Coat et le poète André du Bouchet
a donné lieu à une aventure inédite de l’art et de la pensée. J’adopte
pour la désigner le mot qu’employa Olivier Frérot, "la Triade".
Ces trois grands créateurs se sont rencontrés à Aix-en-Provence en
1948, ils ont partagé l’hospitalité et les discussions, l’écoute et le
silence, la disponibilité qu’offre ou requiert la nature. Autant les
marches dans la forêt et dans la montagne que la lecture des livres et
la vue des tableaux. Chacun élabora son œuvre en accueillant les
recherches de l’autre,
mieux vaudrait dire: des deux autres. L’"apparition", la "présence", la
"rencontre"..., les mots passèrent ainsi de la poésie à la peinture et
à la philosophie, de la philosophie à la poésie et à la peinture, de la
peinture à la poésie et à la philosophie! Il ne s’agit pas de discours
mais d’existence. Il s’agit du Réel, de l’expérience vécue et transmise
par les propos et les textes (car ils écrivent tous les trois), et par
l’art - jusqu’au-delà même de la disparition du peintre (en 1985), puis
du poète (en 2001), jusqu’à celle du philosophe dans sa 101e année (en
2013).
L’exposition que présente, à Coutances, le Musée Quesnel-Morinière, en
partenariat avec le CCIC, apparaît d’abord comme une exposition Tal
Coat puisque c’est au peintre que revenait tout naturellement de
perpétuer l’éclat visible des choses. Au Musée, plus qu’à l’intérêt
documentaire, nous donnerons la part belle à la peinture. La Triade, pour ainsi dire sous le
regard de la peinture.
De Tal Coat donc: des dessins, Portraits
d’Henri Maldiney, Portraits
d’André du Bouchet, Autoportraits;
des aquarelles, notes dans le paysage, feuilles couvertes à Vézelay, en
Bourgogne, chez Henri Maldiney, à Truinas, dans la Drôme, chez André du
Bouchet; des lavis à l’encre de Chine, Cascade, Vol de goëlands; des peintures,
rochers et Failles dans les
collines de Provence, verts et jaunes des champs de Colza, terres noires violacées de
la Drôme (Vers Dieulefit)...
Nées instantanément face aux paysages familiers du philosophe et du
poète ou, à l’atelier, dans la beaucoup plus lente décantation du
souvenir, certaines de ces oeuvres leur ont appartenu.
Toutes font du Monde un livre de dialogue. Comment dit-on un "dialogue
à trois"?
Les célèbres livres d’André du Bouchet qu’illuminent les gravures de
Tal Coat (Sur le pas, Laisses, Sous le linteau en forme de joug)
côtoient les préfaces du philosophe aux grandes expositions du peintre.
Les livres magnifient les carnets où s’inscrit le vif de l’existence.
Mais la peinture - rythme et lumière - habite tellement la "Triade"
qu’elle ne s’arrête ni aux tableaux ni aux livres...
Trois formes de création s’accordent. La couleur et le trait
interpellent les mots. Les mots auxquels il faut aller comme on ira aux
motifs du vivant. C’est peut-être alors le plus beau - que l’Ouvert
soit autant dans le cheminement d’une pensée, et l’éclosion d’un
langage, que dans l’espace d’un tableau.
Notices
Henri Maldiney
Accordant
une importance toute particulière à l’art, notamment celui du
peintre Pierre Tal Coat et du poète André du Bouchet, il a contribué de
manière décisive à une philosophie du sentir et du rythme". "L’art est
la vérité du sentir", écrit Henri Maldiney. La peinture est
au cœur de son expérience et de sa pensée: Henri Maldiney a ainsi écrit
sur Bosch, Goya, Cézanne, Klee, Staël... C’est d’ailleurs en se rendant
sur les chemins de la Sainte-Victoire qu’il s’est lié d’une grande
amitié avec Pierre Tal Coat auquel il a consacré de nombreux textes,
rassemblés dans Aux déserts que
l’histoire accable - L’Art de Tal Coat, chez Deyrolle éditeur
(1996). Nombreux sont les étudiants d’Henri Maldiney, à l’Université de
Gand puis à celle de Lyon, à qui il a fait découvrir la peinture de Tal
Coat.
Pierre Tal Coat
Fils de marin-pêcheur, Pierre Jacob (1905-1985) est né à
Clohars-Carnoët (Finistère). Marqué par ses origines qui lui firent
choisir son nom de peintre, "Front de bois" en breton, Tal Coat est
venu à Paris à l’âge de vingt ans où il exposa pour la première fois
(dès 1927) à la Galerie Fabre, dirigée par Henri Bénézit. La marche,
les voyages à pied ont scandé sa vie entière de même que sa
passion pour la Préhistoire. Tal Coat parcourut (et véritablement
courut) les chemins de Bretagne et d’Ile-de-France mais aussi des
collines d’Aix-en-Provence où il vécut une quinzaine d’années (à partir
de 1940), et ceux des montagnes, les chemins du Dauphiné, de la Drôme,
des Pyrénées, du Jura... Pour simplifier (exagérément), les deux
périodes aujourd’hui les plus
connues de sa peinture sont la période d’Aix (Profils sous l’eau, Cascades, Ecorces,
Rochers, Failles...) et celle de la "Chartreuse" de Dormont. Tal
Coat s’installa en effet en 1961 à Saint-Pierre-de-Bailleul, aux
confins de l’Ile-de-France et de la Normandie, où il vécut (tout en
faisant de longs séjours en Suisse, à l’atelier de taille-douce de
Pietro Sarto, à Saint-Prex) jusqu’à sa mort en 1985. C’est à Dormont,
où il disposait d’un atelier immense, que Tal Coat renouvela
profondément ses moyens de peintre. Il exprima sa perception singulière
de l’espace en des tableaux à la fois épurés et débordant de vie et de
lumière, de grands ou de très petits formats (Colza, sur un couvercle de boîte de
cigares), qu’on croit d’abord abstraits mais qui se révèlent accordés
au rythme de la nature. Cette période exerce une influence déterminante
sur beaucoup d’artistes contemporains.
Tal Coat exposa en 1938 à la Julien Levy Gallery à New-York et dans les
grandes galeries parisiennes, Galerie de France (à partir de 1943),
Galerie Maeght (à partir de 1954). Il représenta la France à la
Dokumenta de Kassel (1955, 1958), à la Biennale de Venise (1956). Grand
Prix National des Arts (1968). Son œuvre fit l’objet d’une
rétrospective aux Galeries Nationales du Grand-Palais, à Paris (1976).
À partir de 1970, Tal Coat exposa à Genève, à la Galerie Benador
(dirigée par Jacques Benador), puis à Lausanne, à la Galerie L’entracte
(dirigée par Françoise Simecek). À partir de 1981, à la Galerie
Clivages (dirigée par Jean-Pascal Léger), à Paris. En 1985, exposition,
conçue par Dore Ashton, au New Museum de New-York et rétrospective au
Musée des Beaux-arts de Quimper. En 2010, création du Centre Pierre Tal
Coat au Domaine de Kerguéhennec (Morbihan).
André du Bouchet
Lors du colloque que Michel Collot et Jean-Pascal Léger ont consacré,
l’été 2011, à Cerisy-la-Salle, à André du Bouchet
(1924-2001), il est
apparu que ce poète, célèbre mais réputé rare, était l’auteur d’une
œuvre considérable. Des pans entiers d’un chantier immense restent à
découvrir. On peut toutefois apprécier de mieux en mieux l’attraction
que sa poésie exerce sur de nombreux écrivains et artistes.
Pour qui souhaite en aborder la lecture, je signale particulièrement
les Carnets de 1949-1955 (Une lampe dans la lumière aride),
édités par Clément Layet (le Bruit du Temps, 2011) et les trois volumes
parus dans la collection nrf / Poésie,
Gallimard: Dans la chaleur vacante
(suivi de Ou le soleil), L’ajour, Ici en deux.
Celui qui ouvre pour la première fois un livre d’André du Bouchet est
surpris par l’espace: "Par les intervalles, par la force des
intervalles". Des découpes, des enjambées et des retraits
typographiques, ce sont les points d’appui des reprises de la parole,
des rapports de l’échange. Quelque chose de la rencontre ou de
l’événement, quelque chose de la présence et de l’absence, que les
blancs et les noirs matérialisent dans l’espace du livre... Des
accents, des suspens, des étendues de silence. Le vide accompagne le
poème, mais les mots s’incrustent dans le papier, dans la mémoire et
c’est plutôt de l’air qui les
accompagne, le même air qui accompagne l’homme puisqu’il lui est vital:
le souffle.
Pour André du Bouchet, "air"
signifie presque "poème"... Il
est naturel que le poète se soit tourné très tôt vers l’espace de la
peinture et que celle-ci ait inspiré nombre de ses textes: la peinture
de Nicolas Poussin ou d’Hercules Seghers et la peinture et sculpture de
ses contemporains. L’amitié, l’invention, la pensée de trois artistes
majeurs traverse l’œuvre d’André du Bouchet: Alberto Giacometti, Pierre
Tal Coat et Bram van Velde.
La rencontre avec Pierre Tal Coat à Aix-en-Provence en 1948 (en même
temps qu’Henri Maldiney) est pour André du Bouchet, et ce jusqu’à ses
tout derniers écrits, la rencontre de l’interlocuteur par excellence. À
tel point que le mot "peinture", prononcé ou écrit par ce si grand
poète, en venait à signifier "peinture de Pierre Tal Coat".
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ATELIER :
Géochorégraphie:
Marcher et danser avec Henri Maldiney
(Annick
CHARLOT & Luc GWIAZDZINSKI)
La chorégraphe et le géographe imaginent des mises en actes in situ de
la pensée d’Henri Maldiney comme autant de paris avec les autres et
avec le lieu car "c'est l’essence du
sujet d’être contraint à l’impossible":
La réceptivité.
"[...] la réceptivité, [...] n’est
pas de l’ordre du projet mais de l’accueil, de l’ouverture, et qui
n’admet aucun a priori, qui, attendant sans s’attendre à quoi que ce
soit, se tient ouverte par-delà toute anticipation possible"
(Maldiney, 1976).
La présence.
"La présence n’est celle d’un soi que
par l’ouverture à l’événement" (Maldiney, 1990). "L’espace habité et le temps vécu d’une
présence existant sont là̀ s’articulent en esquisses du monde et en
esquisses du corps selon les dimensions et directions significatives du
haut et du bas, du large et de l’é́troit, du clair et du sombre, du
leéger et du lourd, de l’ascension et de la chute, de l’ouvert et du
clos, de l’incidence et de la décadence, de l’anticipation et de la
rétrospection, etc." (Maldiney, 1976).
L’exister.
"Ex-ister c’est avoir sa tenue
"hors": hors contenance, hors de cette contenance que nous nous donnons
par exemple en construisant notre personnage non seulement social, mais
intime" (Maldiney, 1990).
La rencontre.
"Organisme et milieu ne cessent de se
transformer dans toute leur épaisseur et profondeur, et leur rencontre
est elle-même une transformation perpétuelle parce qu’elle est un
é́change mutuel de formes incessamment modifieées par cet é́change
même. Cette rencontre est une suite d’é́vénements à̀ partir desquels le
temps et l’espace s’ouvrent et s’organisent" (Maldiney, 1990).
L’inattendu.
"Dans l’ouverture, l’é́veénement
n’est pas de l’ordre des possibles. Au regard de tout système a priori
de possibles, il est pré́cisément... l’impossible. Le réel est toujours
ce qu’on n’attendait pas et qu’il n’y a pas lieu d’attendre"
(Maldiney, 1990).
La
transformation. "L’évé̀nement
qui vu de l’exté́rieur en repré́sentation, paraît se produire entre
deux mondes, le premier éclaté et l’autre en eéclosion, est l’ouverture
même d’une transformation" (Maldiney, 1976).
Maldiney H., 1976, "Psychose et
preésence", Revue de Métaphysique et
de Morale, Edition Armand Colin, n°4, 1976.
Maldiney H., 1990, "La dimension du contact au regard du vivant et de
l’existant. De l’esthétique sensible à l’esthétique artiste", in
Jacques Schotte, Le contact,
Editions De Bœk-Wesmael, Bibliothèque de Pathoanalyse, Bruxelles.
Maldiney H., 1990, Empreintes et
figures du temps, Editions Érès, Toulouse.
Maldiney H., 1976, "Pulsion et présence", in Psychanalyse à l’Université, tome
2, n°5, décembre 1976.
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BILIOGRAPHIE :
Ouvrages
d'Henri Maldiney
Regard
Parole Espace, L'Age d'Homme, 1973 (rééd. Cerf, 2012).
Le legs des
choses dans l'œuvre de Francis Ponge, L'Age d'Homme, 1974 (rééd.
Cerf, 2012).
Aîtres de la
langue et demeures de la pensée, L'Age d'Homme, 1975 (rééd.
Cerf, 2012).
Art et
existence, Klincksieck, 1985.
In media Vita,
Comp'Act, 1988 (suivi de La dernière
porte, rééd. Cerf, 2013).
L'espace du
livre, La Sétérée, 1990.
Penser
l'homme et la folie, Millon, 1991 (rééd.1997).
Le vouloir
dire de Francis Ponge, Encre Marine, 1993.
L'art, éclair
de l'être, Comp'Act, 1993 (rééd. Cerf, 2012).
Aux déserts
que l'histoire accable, Deyrolle, 1996 (rééd. Cerf, 2013).
Avènement de
l'œuvre, Théétète, 1997.
Jean Bazaine.
Couleurs et mots, avec Vonick Morel, Catherine de
Seynes-Bazaine, Roger Lesgards, Paul Ricœur, éd. Le Cherche Midi, 1998.
L'avènement
de la peinture dans l'œuvre de Bazaine, Encre Marine, 1999.
Ouvrir le
rien, l'Art nu, Encre Marine, 2000.
Existence,
crise et création, avec Jacques Schotte, Roland Kuhn, André du
Bouchet, Encre Marine, 2001.
Saluer André
du Bouchet, avec Yves Bonnefoy (dir.), Jacques Dupin, Yves
Peyré, éd. William Blake & Co, 2004.
Articles
et contribution à des ouvrages collectifs
"La mort des prétendants", "Bazaine", Derrière le miroir, n°23, éd.
Maeght, novembre 1949.
"Braque", Derrière le miroir,
n°25/26, éd. Maeght, janvier 1950.
"Tal Coat", Derrière le miroir,
n°64, éd. Maeght, avril 1954.
"Tal Coat 1959", "Tal Coat", Derrière
le miroir, n°114, éd. Maeght, avril/mai 1959.
"La fondation Marguerite et Aimé Maeght à Saint Paul", Derrière le miroir, n°148, éd.
Maeght, 1964.
"Solitude de l'universel", "Tal Coat", Derrière le miroir, n°153, éd.
Maeght, juin 1965.
"Art et pathologie", Notes de conférence, Archives du Dr. J. Schotte,
1970.
"Erotisme et Création Artistique", in La
sexualité en procès, Collectif, 1970.
"Philosophie et Mélancolie", Notes de conférence, Archives du Dr.
J.Schotte, 1977.
"La vie des formes dans l’existence psychotique", in La folie dans la psychanalyse,
Actes du colloque "La Folie" (Milan, 1976), Payot, 1977.
"Dialectique szondienne du Moi et morphologie du style dans l'art",
revue Psychanalyse à l'université,
tome 6, n°22, mars 1981.
"La fondation Maeght à Saint Paul de Vence", in Cahiers de pensées et d’histoires de
l’architecture, Bruno Quesysanne, Ecole d’architecture de
Grenoble, 1985.
"Daseinsanalyse, phénoménologie de l’existant", in Phénoménologie, Psychiatrie, Psychanalyse,
Pierre Fédida (dir.), actes du colloque éponyme (1985), éd.
Echo-centurion, 1986.
"Chair et verbe dans la philosophie de M. Merleau-Ponty", in ouvrage
collectif (dir. A-T. Tymieniecka), Maurice
Merleau-Ponty, le psychique et le corporel, Aubier, 1988.
"L'existant", in Psychiatrie et existence,
Pierre Fedida et Jacques Schotte (dir.), actes du colloque de Cerisy
(1989), éd. Jérôme Millon, 1991.
"L'irréductible", in L'irréductible,
Epokhè n°3, Millon, 1993.
"Esquisses d'une phénoménologie de l'art", in L'art au regard de la phénoménologie,
Eliane Escoubas (dir.), Colloque des Beaux-arts de Toulouse (mai 1973),
Presses Universitaires du Mirail, 1994.
"Ludwig Binswanger et le problème de la réalisation de soi dans l'art",
postface du livre de Ludwig Binswanger, Henrik Ibsen et le problème de
l'autoréalisation dans l'art, De Boeck, 1996.
"La poésie d'André du Bouchet ou la genèse spontanée", entretien avec
Michaël Jacob, Compar(a)ison 2,
1999.
"Sens de l'art-thérapie", Empan,
n°42, 2001, ou Psycho-Logos,
2002/3.
"Psychologie compréhensive et psychanalyse", Bulletin, n°4.
"L'homme dans la psychiatrie", in Comprendre
la psychose, Implications institutionnelles, Revue de
psychothérapie, n°36, 2001.
Ecrire,
résister, Collectif, Encre Marine, 2002.
"L’art et l’histoire", Cadmos,
n°1, printemps 2002.
"Sur la traduction: Langue Parole Poésie", Cadmos, n°4, automne 2003.
"Cézanne et Sainte-Victoire. Peinture et vérité", Œuvres et critiques, volume n°29,
fascicule n°1, 2004.
La revue: L’Ouvert,
Association Internationale Henri Maldiney, 6 numéros parus depuis 2008.
Entretiens
dans les publications du réseau Philosophie Architecture Urbain (PhilAU)
"En visite chez Henri Maldiney", in Chaos - Harmonie - Existence, Chris
Younès et Michel Mangematin (dir.), EACF, 1994.
"Topos, logos, aisthèsis", in Le
sens du lieu, Chris Younès, Philippe Nys, Michel Mangematin
(dir.), Ousia, 1996.
"À l'écoute de Henri Maldiney, à propos de corps et d'architecture", in
L'architecture
au corps, Michel Mangematin, Philippe Nys, Chris Younès (dir.),
Ousia, 1997.
"Rencontre avec Henri Maldiney", in Maison,
mégapole, Chris Younès (dir.), éditions de la Passion, 1998.
"Rencontre avec Henri Maldiney: Nature et Cité", in Ville contre-nature, Chris Younès
(dir.), La Découverte, 1999.
"Rencontre avec Henri Maldiney: Ethique de l'architecture", in Ethique, architecture, urbain,
Chris Younès, Thierry Paquot (dir.), La Découverte, 2000.
"Rencontre avec Henri Maldiney: L'eau, la terre, l'air, le feu", in Philosophie, ville et architecture. La
renaissance des quatre éléments, Chris Younès et Thierry Paquot
(dir.), La Découverte, 2002.
"Rencontre avec Henri Maldiney: Art, architecture, urbain", in Art et philosophie, ville et architecture,
Chris Younès (dir.), La Découverte, 2003.
Sur
Henri Maldiney
Présent
à Henri Maldiney, L'Age
d'Homme, 1973.
Maria Villela-Petit, "L’épreuve de la rencontre - Regard, Parole,
Espace de Henri Maldiney", in Revue
de Métaphysique et de Morale, avril-juin 1977.
Serge Meitinger (dir.), Henri
Maldiney, une phénoménologie à l'impossible, Le Cercle
Herméneutique, collection "Phéno", 2002.
Eliane Escoubas, "Le phénomène et le ryhtme. L'esthétique d'Henri
Maldiney", in Revue d'Esthétique,
n°36/37, 1999.
Matthieu Guillot, "Entretien avec Henri Maldiney", revue Conférence, n°12, "Essais",
printemps 2001.
Annabelle Gugnon, "Rencontre avec Henri Maldiney", in revue Chimères, n°44, "Clandestins",
automne 2001.
Claude Louis-Combet, "Stèle pour un homme à hauteur de son mythe: Henri
Maldiney", in L'Homme du texte,
Corti, 2002.
Maria Villela-Petit, "Lo sguardo e la parola: Heidegger e Maldiney", in
Studi di
estetica, n° Bologna, 2005.
Chris Younès (dir.), Henri Maldiney.
Philosophie, art et existence, éd. du Cerf, 2007.
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Avec le soutien
du Laboratoire GERPHAU (UMR 7218 LAVUE) de Clermont Ferrand
et du Laboratoire PACTE (UMR 5194 CNRS) de l’Institut de
Géographie
Alpine de l’UJF de Grenoble,
ainsi que de mécénats privés
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