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DU SAMEDI 14 AOÛT (19 H) AU SAMEDI 21 AOÛT
(14 H) 1999
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DIRECTION : André GARDIES, Jacques
GERSTENKORN
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ARGUMENT :
Le cinéma, "achèvement dans le temps de l’objectivité photographique"
(André Bazin), peut-il se conjuguer à la première personne? À l’ère du
camescope et de Nanni Moretti, il n’est plus permis d’en douter. Plus
encore, il semblerait aujourd’hui que l’une des pentes les plus
insistantes du septième art consiste en une dénégation obstinée et
paradoxale du caractère "impersonnel" (Christian Metz) de son
énonciation: elle ne demanderait en pratique qu’à s’incarner,
développant mille stratégies narratives et discursives pour parvenir à
cette fin. Il existe ainsi mille et une façons, directes ou indirectes,
subtiles ou fracassantes, de "subjectiver" le discours filmique - et
chacune de ses modalités a son histoire.
Pour s’en tenir aux formes les plus contemporaines, les années
quatre-vingt et quatre-vingt dix auront vu émerger tout un champ
d’expérimentations d’un "je" en quête de genre (lettres de cinéma,
journal intime, autoportrait, etc.), de Robert Kramer à Dominique
Cabrera, en passant par Jonas Mekas, Raymond Depardon ou Alain
Cavalier. La fiction elle-même semble contaminée par cette évolution,
au point de rendre de plus en plus incertaines et poreuses les
frontières entre autobiographie et fiction (Woody Allen, Nanni Moretti,
Jacques Nolot, etc.). Tant qu’il y aura des "je", les formes filmiques
n’auront de cesse d’être interrogées.
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CALENDRIER DÉFINITIF :
Samedi 14 août
Après-midi:
ACCUEIL DES
PARTICIPANTS
Soirée:
Présentation du Centre, des colloques et des participants
Dimanche 15
août
Matin:
Francis VANOYE:
L'autobiographique et le narcissique
Après-midi:
Dominique
CHATEAU: La confession au cinéma
Marion FROGER:
"Que sais-je ?", l'essai filmique ou l'héritage de Montaigne
Lundi 16 août
Matin:
Gilles
DELAVAUD: L'émergence du Je dans la fiction télévisuelle
L'autofiction,
au cinéma, table ronde avec Fabien
BOULLY, Julia FABRY, Roger-Yves ROCHE et Muriel TINEL
Après-midi:
Jean-Pierre
ESQUENAZI: La constitution de la subjectivité dans les mondes
filmiques
Philippe
ORTOLI: L'espace fordien comme représentation d'un "je" à
vocation universelle
Mardi 17 août
Matin:
Jean CLEDER:
Clameurs et murmures du sujet (Marguerite Duras)
Claude MURCIA:
Une subjectivité ironique dans La
Salle de bain, de J. Lvoff
Après-midi:
DÉTENTE
Mercredi 18
août
Matin:
Pierre
TAMINIAUX: Langage du je et imaginaire de la communauté dans Rêves de Kurosawa
Aurélia
GAILLARD: Le "je" mis à nu chez Atom Egoyan
Après-midi:
Jacques
GERSTENKORN: De l'autodocumentaire...
Régine
MIHAL-FRIEDMAN: L'ère du témoignage: le nouveau testament
d'Orphée
Jeudi 19 août
Matin:
André GARDIES:
Le spectateur en quête de je
Martin BARNIER:
Le son-je chez Kiarostami: retours sonores (et intimes) sur un même site
Après-midi:
Projection-rencontre autour de Joseph
MORDER (au cinéma d'Hauteville-sur-Mer)
Soirée:
Dominique
BLUHER: Joseph Morder, topique d'œuvre autobiographique
Vendredi 20
août
Matin:
Pierre BEYLOT:
Réflexivité et énonciation télévisuelle
Après-midi:
Philippe
MARION: La publicité et le Beau Je (les figures du "Je" dans les
films publicitaires contemporains)
Samedi 21 août
Matin:
Synthèse du colloque
Après-midi:
DÉPARTS
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