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DU LUNDI 27 JUIN (19 H) AU LUNDI 4 JUILLET
(14 H) 2011
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ARGUMENT :
Marie-Claire Bancquart, née en 1932, professeur émérite de littérature
française à la Sorbonne, vit à Paris. Son œuvre de poète, de
romancière, de nouvelliste, d'essayiste et de critique est désormais
consacrée par de nombreux prix prestigieux et par plusieurs études.
Elle est aussi largement accueillie à l'étranger.
Rien pourtant d'académique dans ce parcours infiniment exigeant et
libre. L'ouverture aux courants divers de la poésie contemporaine est
ici préférée à toute chapelle.
L’enjeu de la poésie de Marie-Claire Bancquart n’est pas jeu de
paroles, ni poursuite de l’"objectal", mais recherche de ce qui peut
compter dans une vie, dans la vie. La mort n’a pas manqué d’approcher
très tôt l’auteur; d’où cette question fondamentale. Dans la mort,
pourtant, la poésie ne se complaît pas: au contraire, Marie-Claire
Bancquart s’adosse à elle pour acquérir et fortifier des motifs de
vivre, du vivre. Elle cherche la parole au profond de notre corps, que
nous connaissons si mal, mais qui est nous, et qui nous ouvre à la
communauté et avec tout ce qui est vivant. Les plantes, les
bêtes, comme les villes, et, bien entendu, les autres humains, sont
donc très présents dans cette écriture, qui s’inspire aussi très
souvent des mythes anciens ou modernes. Elle est également
interrogation sur la parole, cherchée au plus juste, mais forcément
inexacte.
Au cœur de la recherche poétique de Marie-Claire Bancquart, il y a donc
donc le corps, le corps et l'objet dans leur relation - à la fois
énigmatique et quotidienne - au cosmos: exploration d'un
intime-universel où la complaisance autobiographique, l'épanchement et
les excès du lyrisme n'ont pas leur place. Le poète interroge sans
relâche l'intervalle irréductible, qui existe entre mot et monde comme
à l'intérieur du sujet lui-même et de son rapport à l'existence.
L'intervalle qui troue, "imprévisible", la présence au monde. "Braille
du vivant", la langue du poème se passe de fioritures: tendresses
retenues, silences, blancs, mots faussement simples.
C'est là que le poète situe sa responsabilité: tâcher d'habiter le
monde en conscience, en y effleurant des joies, en y devinant des
survies dans l'immanence, sans rien ignorer de ses violences - habiter
"avec la mort, quartier d'orange entre les dents".
La position de Marie-Claire Bancquart dans le champ du lyrisme
contemporain, la façon dont se redéfinit chez elle l'"engagement" du
poète, son regard sur l'aventure poétique depuis la Seconde Guerre, les
visages de son écriture et le réinvestissement du mythe auquel elle
procède, les rapports qu'elle entretient avec quelques aînés de
référence en poésie (dont André Frénaud) ses amitiés poétiques et
critiques, ses collaborations avec le compositeur Alain Bancquart ainsi
qu'avec des peintres et des graveurs, sont autant d'aspects que
chercheurs et amis seront amenés à aborder en présence du poète.
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CALENDRIER DÉFINITIF :
Samedi 3
septembre
Après-midi:
ACCUEIL DES
PARTICIPANTS
Soirée:
Présentation du Centre, des colloques et des participants
Dimanche 4
septembre
Matin:
L'attachement
au monde,
à la vie, "adossée à la mort"
Béatrice
BONHOMME: Marie-Claire Bancquart, l'énigme du temps
Aude PRÉTA DE
BEAUFORT: Ecrire "en bel âge": Qui
voyage le soir, le De
Senectute de Marie-Claire Bancquart
Après-midi:
Phénoménologie
et
inscription charnelle
Jacques MOULIN:
Si charnu dans l'intraduisible
Isabelle
RAVIOLO: Dire le corps "contre le silence des dieux".
Marie-Claire Bancquart, une poétique de la verticalité
Lundi 5
septembre
Matin:
Fragmentation,
Irradiation, Ontologie
Marie-Claire
BANCQUART: Présentation du travail de Stello Bonhomme
Michaël BISHOP:
Arbres, oranges et oiseaux: maximum-minimum d'un "cela" qui irradie:
pour une ontologie bancquartienne
Arnaud BEAUJEU:
Intensités passagères dans Avec la
mort, quartier d'orange entre les dents
Après-midi:
Incarnation
Serge BOURJEA:
L'animal, mon corps. "Donne-moi / L'impossible futilité des bêtes..."
Marie
JOQUEVIEL-BOURJEA: Marie-Claire Bancquart, la joie devant la
chose
Mardi 6
septembre
Matin:
Silence,
Ineffable
Arnaud VILLANI:
Poésie et phénoménologie: le retour des entours chez Marie-Claire
Bancquart
Filomena IOOSS:
"La musique et l'ineffable" dans Terre
Energumène et dans Voix,
de Marie-Claire Bancquart
Après-midi:
Poésie,
Musique,
Musicalité
Jacques DARRAS:
Ne pas en
être tout à fait ou l'art de s'abstraire de la musique du temps
Alain
BANCQUART: Musique-Poésie: 60 ans de création commune
Mercredi 7
septembre
Matin:
Frontières
entre
l'habituel et l'impossible
Régis LEFORT:
Juste un peu à côté de l'habituel
Françoise
DELORME: Heurter l'impossible
Après-midi:
DÉTENTE
Jeudi 8
septembre
Matin:
Dialogue
et mémoire,
exploration des limites
Clémence
O'CONNOR: L'inhumain chez Marie-Claire Bancquart
Claude BER:
Voix en écho, écho de voix
Après-midi:
Présences,
énigme
John STOUT:
Présences et énigmes, la poésie de Marie-Claire Bancquart
Sylvestre
CLANCIER: La poésie de Marie-Claire Bancquart ou l'énigme
intacte et Isis toujours
Soirée:
Création de Au grand lit du monde,
musipoème de Marie-Claire & Alain
BANCQUART
Texte dit par Frédérique
WOLF-MICHAUX
Musique interprétée par Pierre-Yves
ARTAUD
Vendredi 9
septembre
Matin:
Lyrisme,
mythe
Shirley JORDAN:
Marie-Claire Bancquart: poétique des limites
Gabriel GROSSI:
Du lyrisme au mythe, une poésie de l'énigme
Après-midi:
Entre
énigme et
quotidien
Michael BROPHY:
Pour une géométrie de l'énigme intacte
Eric DAZZAN:
Marie-Claire Bancquart ou la poésie du quotidien
Soirée:
Lectures
Gérard NOIRET:
Dans le feuilletage de la terre, lecture commentée
Samedi 10
septembre
Matin:
Synthèse
Questions
à Marie-Claire BANCQUART
Lectures
Après-midi:
DÉPARTS
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Avec le soutien
du Centre d’Epistémologie de la Littérature de l’Université de Nice
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