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FIGURES DE
L'AUTOTRANSCENDANCE
POUR
UNE SOCIÉTÉ DE L'OUROBOROS
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Mise à jour
02/02/2017
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DU SAMEDI 21 JUIN (19 H) AU SAMEDI 28 JUIN
(14 H) 2014
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DIRECTION :
Jean-Pierre
DUPUY, Alexei GRINBAUM
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ARGUMENT :
Plus de trente ans après le premier colloque de Cerisy sur ce sujet, il
est clair que dire "auto-organisation" ce n’est pas dire assez. Car un
sous-ensemble de systèmes auto-organisés prend beaucoup d’importance et
se démarque du cas général: les systèmes dotés de la propriété
d’autotranscendance. Sous certaines conditions, les interactions entre
composants individuels d’une organisation complexe peuvent produire un
trait émergent, global, non seulement différent d’une simple somme des
caractéristiques individuelles locales, mais qui transcende le tout,
c’est-à-dire donne l’impression de s’imposer au système comme une force
externe en le déterminant et le contrôlant "malgré" ses mouvements et
fluctuations locales. Pourtant ce trait émergent et cette force
"externe" ne sont rien de plus, ontologiquement, qu’un ensemble de
composantes individuelles doté d’une dynamique.
Le concept d’autotranscendance permet de préciser et de confronter des
idées plus ou moins intuitives que l’on trouve dans diverses
disciplines des sciences humaines, comme celles qui touchent, en
économie, à la "valeur" ou, en histoire des religions, au "sacré". Du
côté des sciences exactes, certains modèles de physique statistique
ainsi que le "découplage des niveaux" dans l’étude mathématique des
systèmes dynamiques présentent les traits de l’autotranscendance. Le
cas d’une dynamique qui modifie ses propres paramètres ou conditions
aux limites, fréquent en biologie, est une illustration typique de
l’autotranscendance. Par exemple, la dynamique du réseau métabolique
dans une cellule modifie le pattern d’activité des gènes à une échelle
de temps plus lente que la dynamique elle-même et par là modifie la
structure du réseau. D’un mouvement cyclique comme celui que symbolise
l’Ouroboros, le serpent qui se
mord la queue, peut émerger un gradient orthogonal au plan du
mouvement. Il en résulte une figure hiérarchique enchevêtrée, selon
l’expression de Douglas Hofstadter, dans laquelle l’exécution du
programme fait partie du programme, la finalité qui semble guider la
dynamique est le produit de la dynamique, les concepts utilisés pour
formuler un problème prennent sens en cours de résolution de ce même
problème. Cela bouleverse toutes nos stratégies explicatives. Nos
sciences sont-elles restées trop longtemps aveugles quant à
l’importance de ce geste fondateur?
Ce colloque vise à établir l’autotranscendance comme figure de proue de
la théorie générale des systèmes complexes. Il explorera la variété de
ses formes et tentera d’en établir l’unité tout en spécifiant les
particularités de chaque cas, notamment dans les sciences de l’homme.
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CALENDRIER
DÉFINITIF :
Samedi 21 juin
Après-midi:
ACCUEIL DES
PARTICIPANTS
Soirée:
Présentation du Centre, des colloques et des participants
Dimanche 22
juin
Matin:
David
CHAVALARIAS: De la conjecture de von Foerster aux sciences
sociales prédictives
Après-midi:
Discussion
menée par Jean-Pierre DUPUY:
Ce que l'auto-transcendance ajoute à l'auto-organisation
Lundi 23 juin
Matin:
Lucien
SCUBLA: Une société bouclée sur elle-même est-elle possible?
Le
motif de l'ouroboros dans les
représentations graphiques de la Déclaration des droits de l'homme de
1789
Frédéric
LORDON: La condition anarchique. Ou comment tient une
société qui ne
tient à rien? [enregistrement audio en ligne sur la Forge
Numérique de la MRSH
de l'Université de Caen Normandie et sur le site France Culture]
Après-midi:
Olivier REY:
La topologie non triviale de la pensée
Claudine
COHEN: Les religions de la préhistoire
Mardi 24 juin
Matin:
Jean-Pierre
DUPUY: L'auto-transcendance de l'avenir. De la crise
économique
à la dissuasion nucléaire
Stéphane
REICHE: Une prophétie auto-réalisatrice modélisée en théorie des
jeux
Après-midi:
André ORLÉAN:
Du concept d'autoextériorisation en économie
Jérôme
BATOUT: La croissance économique comme auto-transcendance
Mercredi 25
juin
DÉTENTE
Soirée:
"Le temps dans l'improvisation musicale", par David CHAVALARIAS (au piano)
Jeudi 26 juin
Matin:
Camille ROTH:
Réflexivité dans les systèmes socio-sémantiques
François
KÉPÈS: De la chimie à la biochimie
Après-midi:
Alexei
GRINBAUM: La mort donnée par la technique à soi-même
Mark ANSPACH:
Méconnaissance et autotranscendance
Vendredi 27
juin
Matin:
Mathias
GIREL: Pragmatisme et autotranscendance
Paul-Antoine
MIQUEL: Le spectacle de l'individuation physique et biologique
Après-midi:
Noëlle BATT:
Le texte littéraire, entre immanence et autotranscendance
Emanuele
ANTONELLI: L'auto-transcendance de Luigi Pareyson
Antoine CAILLE:
Sur Mallarmé
Soirée:
Lecture de Clio de Charles
Péguy, par Samir SIAD (Théâtre
en partance) [avec le concours du CRL de Basse-Normandie]
Samedi 28 juin
Matin:
Conclusions
Après-midi:
DÉPARTS
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RÉSUMÉS :
Mark ANSPACH:
Méconnaissance et autotranscendance
Tel un serpent qui se mord la queue, la violence se nourrit
d’elle-même. Les premiers conflits seraient voués à grandir sans fin si
la violence n’était pas capable de s’autoréguler en convergant
spontanément sur une victime émissaire. Celle-ci se voit attribuer la
responsabilité tant de la crise que de sa résolution miraculeuse. La
transformation du bouc émissaire en divinité transcendante repose sur
la méconnaissance d’un mécanisme dont certains mythes laissent
néanmoins entrevoir le fonctionnement. Quand la méconnaissance
s’amoindrit, la machine tourne à vide, ne produisant plus de nouveaux
dieux. Mais, nous le verrons, une figure mythique subsiste: celle du
fauteur de troubles qui déclenche les conflits malgré les meilleures
intentions des antagonistes eux-mêmes.
Mark Anspach est anthropologue et ancien
chercheur au CREA (École polytechnique).
Il est l’auteur de deux ouvrages: À
charge de revanche. Figures élémentaires de la réciprocité
(Seuil, 2002) et Œdipe mimétique
(L’Herne, 2010). Il a dirigé le Cahier
de L’Herne René Girard (2008) et Jean-Pierre Dupuy, dans l’œil du cyclone,
Colloque de Cerisy (Carnets Nord, 2008).
Ses analyses de la culture contemporaine paraissent régulièrement sur
www.imitatio.org/mimetic-theory/mark-anspach/
Noëlle BATT:
Le texte littéraire, entre immanence et autotranscendance
De par sa nature de système de modélisation secondaire, le texte
littéraire n’est jamais là où on l’attend. Au-delà des mots de la
langue standard dans laquelle il s’écrit, au-delà des plans qu’il
fait jouer ensemble (fiction, narration, rhétorique) et auxquels les
disciplines des sciences humaines tentent vainement de le réduire, il
faut, pour avoir une chance de le rencontrer, saisir les multiples
résonances entre les effets locaux et les effets globaux créés à
différents niveaux et que la composition esthétique configure de
manière toujours singulière. Relevant de l’autotranscendance dans ses
agencements, mais ontologiquement voué à l’immanence, c’est cet étrange
objet dont les stratégies de résistance à toute exégèse totalisante
signent l’irréductible complexité, que l’on tentera une fois de plus de
cerner, entre science, littérature et philosophie.
Noëlle Batt est professeur de
littérature américaine et de théorie de la littérature à l’Université
Paris VIII (professeur émérite depuis l'automne 2013). Elle a dirigé de
1984 à 2013 le Centre de Recherche
sur la Littérature et la Cognition, de 1996 à 2010 l’Equipe
d’accueil "Transferts critiques et Dynamique des savoirs (domaine
anglophone)". Elle a été co-directrice avec Jacques Neefs de l'Ecole
doctorale Pratiques et théories du sens de 2000 à 2005;
rédacteur-en-chef puis directrice de la revue TLE (Théorie, Littérature, Epistémologie)
publiée par les Presses Universitaires de Vincennes de 1986 à 2013; et
co-directrice, avec Christian Doumet, des Presses Universitaires de
Vincennes de 2004 à 2006. Elle est membre du séminaire "Literature and
the Mind" (UCSB) et de la SLSA (Society for Literature, Science and the
Arts). Elle a publié de nombreux articles de théorie et de critique
littéraire, particulièrement dans le domaine des rapports
transdisciplinaires entre littérature, science et philosophie
(philosophie deleuzienne en particulier) (cf. "Dynamique littéraire et
non linéarité" (web.cast.free.fr/webcast14/noelle-batt.html);
"Diagrammatic Thought in Literature and Mathematics", European Journal of English Studies,
n°11.3, october 2007; "A Comparative Epistemology for Literary Theory
and Neuroscience", in Science and
American Literature in the 20th and 21st centuries, Cambridge,
Cambridge Scholars Publishing, 2012). Elle a également travaillé à
réintroduire le point de vue de la littérature dans les débats qui se
mènent au sein des sciences humaines et sociales sur l’usage de la
fiction et de la narration (cf. TLE,
n°29, 2013 "La fiction agent double"). Elle termine actuellement un
ouvrage sur le caractère diagrammatique de la pensée de l'art.
Jean-Pierre
DUPUY: L'auto-transcendance de l'avenir. De la crise économique
à la dissuasion nucléaire
On analyse un mode de coordination des agents qui, bien que peu pensé,
existe sans doute depuis qu’il y a des sociétés humaines. C’est une
image d’un avenir tenu pour fixe qui sert de point de repère commun à
tous. Cette coordination suppose que les agents à la fois croient que
leurs actions participent à la détermination causale de l’avenir et
que,
néanmoins, ils prennent celui-ci pour point de repère intangible. Ce
mixte de volontarisme et de fatalisme fait de l’avenir une
autotranscendance.
Au moyen de Max Weber, on montre que le capitalisme de marché
présuppose un tel rapport à l’avenir et que la crise actuelle peut se
comprendre comme la conséquence d’un grippage du mécanisme.
Le cas de la dissuasion nucléaire est beaucoup plus complexe, car il
s’agit de se coordonner autour d’un avenir qu’on ne veut point voir
advenir: l’auto-annihilation de l’humanité. Mais un avenir qu’on
empêche de se produire n’est pas l’avenir du tout. Ce paradoxe est
peut-être la forme ultime de l’autotranscendance.
Mathias
GIREL: Pragmatisme et autotranscendance
Cette communication reprendra, à partir de l'œuvre de John Dewey et
notamment du corpus constitué par "Le public et ses problèmes", "La
Quête de la Certitude" et "La Formation des valeurs", la question de
l'autotranscendance, telle que proposée à l'examen pour cette
rencontre,
afin de voir quelles formes elle peut prendre dans une philosophie
généralement critique à l'égard de toute forme de transcendance. Un des
fils conducteurs sera fourni par l'attitude "perfectionniste" ou
"mélioriste" en éthique.
Mathias Girel est maître de conférences
au département de philosophie de l'Ecole normale supérieure (Ulm), il
mène des recherches sur la philosophie américaine et le courant
pragmatiste en particulier (traductions de William James et Stanley
Cavell). Ses recherches portent également sur la philosophie et
l'histoire
des sciences, ainsi que sur les thématiques de l'instrumentalisation du
doute et
de la production de l'ignorance.
Publications
récentes
Essai sur Jean Wahl: "Jean Wahl d'Angleterre et d'Amérique", Revue de Métaphysique et de morale,
2014, n°1.
Dossier de la revue Critique
sur les "Fauteurs de doute", janvier 2014.
Edition française de l'ouvrage de Robert Proctor, Golden Holocaust, Origins of the Cigarette
Catastrophe and the Case for Abolition, 2012 (parution prévue
courant mars 2014).
François
KÉPÈS: De la chimie à la biochimie
On montrera à travers un exemple comment la cellule biologique
construit des entités locales dotées de dynamiques moléculaires
originales. Ces entités acquièrent une autonomie en ce sens qu'elles
recrutent en particulier certains composants moléculaires qui
entretiennent leur dynamique inchangée. L'observateur attribue alors
une individualité et une autonomie à ces entités possédant une
dynamique locale qui les différencient de leur voisinage, voire
d'autres centres. Ces entités représentent donc des figures
biochimiques d'auto-transcendance. Dans la chimie non biologique,
fut-elle organique ou pas, il existe des cas d'entités locales dotées
de dynamiques originales. Cependant la vie a systématisé ce phénomène
qui est à la source de l'efficience chimique de la cellule. De ce point
de vue, l'information génétique est le medium qui permet indirectement
de canaliser et systématiser l'exploitation des effets de concentration
locale des réactifs avec une efficacité que la chimie n'atteint pas
spontanément.
François Képès est un biologiste
cellulaire dont les approches mêlent les biologies moléculaire, des
systèmes et de synthèse. Les travaux actuels de son équipe d'une
douzaine de chercheurs portent sur la dynamique et le déploiement
spatial des réseaux régulatoires de la cellule. L'objectif en est de
comprendre les liens entre le plan du génome, le reploiement du
chromosome, et l'expression des gènes. Son ambition est de concevoir
pour la première fois ab initio
un génome bactérien fonctionnel. François Képès est directeur de
recherche au CNRS, co-fondateur et directeur du Programme
d'Epigénomique (Genopole), responsable d’équipe à l'institut de
Biologie des Systèmes et de Synthèse (iSSB). Il est professeur invité
permanent à Imperial College London. Il enseigne dans quelques Masters
en Europe.
Frédéric
LORDON: La condition anarchique. Ou comment tient une société qui ne
tient à rien?
Par "condition anarchique", il faut entendre, littéralement et
étymologiquement, le défaut d'arkhé,
c'est-à-dire la condition d'un
monde privé d'arkhé, d'ancrage
absolu auquel raccrocher ses vérités
pratiques et ses valeurs ordinaires. La société, si elle est ainsi
privée de toute extériorité, ne s'en stabilise pas moins par un effort
d'autosustentation par lequel c'est elle-même qui dote ses propres
croyances d'un pouvoir d'adhésion, par l'autorité sociale. Comme son
nom l'indique, cette autorité sociale est d'origine tout interne. Elle
a la nature d'un pouvoir d'affecter, auquel Durkheim avait donné
l'appellation suggestive de "puissance morale de la société", et auquel
la "puissance de la multitude" spinozienne vient donner son concept.
Ainsi faut-il voir dans la potentia
multidinis, et les affects communs
dont elle est productrice, l'opérateur de la transcendance immanente du
social.
Directeur de recherche au CNRS, d'abord
économiste, désormais philosophe, Frédéric Lordon développe un
programme de recherche visant à constituer une science sociale
spinoziste.
Publications
L'Intérêt
souverain. Essai d'anthropologie économique spinoziste,La
Découverte, 2006.
Capitalisme,
désir et servitude. Marx et Spinoza, La Fabrique, 2010.
La Société
des affects. Pour un
structuralisme des passions, Seuil, 2013.
André ORLÉAN
André Orléan est un économiste,
spécialiste des questions monétaire et financière. Il est actuellemnt
Directeur de recherches au CNRS et Directeur d'Etudes de l'EHESS, Il a
notamment publié L'empire de la
valeur. Refonder l'économie aux Editions du Seuil en 2011 qui a
reçu le Prix Paul Ricœur. Il a également publié Le pouvoir de la finance aux
Editions Odile Jacob en 1999 et, en collaboration avec Michel Aglietta,
il a dirigé La monnaie souveraine
(Odile Jacob, 1998), résultat d'un travail collectif pluridisciplinaire
réunissant anthropologues, économistes et historiens.
Il est Président de l'Association Française d'Economie Politique
(AFEP), association qui milite pour le pluralisme des approches en
économie.
Avec Philippe Askenazy, Thomas Coutrot et Henri Sterdyniak, il a écrit Le manifeste des économistes atterrés
aux Editions Les Liens qui Libèrent en 2011.
Voir également: http://www.parisschoolofeconomics.com/orlean-andre/
Olivier REY:
La topologie non triviale de la pensée
Dans la Genèse, le serpent invite à manger du fruit de l’arbre de la
connaissance. Il se peut que le principal piège de son invitation soit
de lier la connaissance à un geste linéaire de saisie et
d’appropriation, détournant ainsi l’attention d’une autre forme de
connaissance dont son corps même donne l’image, dans sa faculté de
faire cercle. Dans un certain nombre de cas, il semblerait que ce qu’on
appelle une transcendance puisse être envisagé comme un effet global de
forme. Les concepts topologiques et la notion de variété différentielle
permettent de donner consistance à cette idée. Toutefois, la faculté
des mathématiques à rendre compte de certains phénomènes
d’auto-transcendance ne doit pas faire oublier que les mathématiques ne
sont opérantes qu’à s’insérer elles-mêmes dans la Lebenswelt.
Autrement dit, les
mathématiques expliquent moins notre situation qu’elles ne la
reflètent, sur un mode analogique. La transcendance n’est pas
éliminée
- mais on peut appréhender rationnellement certaines limites de la
raison.
Olivier Rey est chercheur à l’Institut
d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (CNRS /
Université Paris 1), et enseigne à l’Université Paris 1.
Publications
Itinéraire de
l’égarement - du rôle de la science dans l’absurdité contemporaine,
Seuil, 2003.
Une folle
solitude - le fantasme de l’homme auto-construit, Seuil, 2006.
Lucien
SCUBLA: Une société bouclée sur elle-même est-elle possible? Le
motif de l'ouroboros dans les
représentations graphiques de la Déclaration des droits de l'homme de
1789
La Déclaration des droits de l’homme de 1789 se présente, d’entrée de
jeu, comme l’élaboration d’une société bouclée sur elle-même. "Art. 1er
- Les hommes naissent libres et égaux en droits [...]. Art. 2 - Le but
de toute association politique est la conservation des droits naturels
et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la
propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression". Droits de
l’individu et communauté politique se déterminent mutuellement: la
puissance publique a pour seul fondement les droits de l’homme, mais
c’est elle qui fixe la nature et l’étendue de ces droits. Le
cercle est parfait; aussi l’image de l’ouroboros
figure-t-elle en bonne place dans la plupart des tableaux, estampes,
affiches, qui reproduisent la Déclaration et la diffusent au sein du
peuple. Une analyse combinée de ces représentations graphiques et du
texte de la Déclaration laisse toutefois entrevoir les limites de cette
circularité et conduit à s’interroger sur la possibilité d’une
autotranscendance.
Lucien Scubla est chercheur associé à
l’Institut Marcel Mauss (EHESS).
Publications
Lire
Lévi-Strauss, Odile Jacob, 1998.
Donner la
vie, donner la mort, Le Bord de l’eau, 2014.
Bibliographie
Gauchet, M., 1989, La Révolution des
droits de l’homme, Paris, Gallimard.
Godechot, J., 1979, Les
Constitutions de la France depuis 1789, Paris,
Garnier-Flammarion.
Scubla, L., 2004, "Les dimensions religieuses de la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen de 1789", Ateliers 27 (en ligne:
http://ateliers.revues.org/243).
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Avec le soutien
de la Fondation Maison des sciences de l'homme,
de l'Institut des systèmes complexes de Paris Île de France et de la
Région Île de France
et du Centre régional des Lettres de Basse-Normandie
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