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DU JEUDI 27 SEPTEMBRE (19 H) AU DIMANCHE 30
SEPTEMBRE (18 H) 2007
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DIRECTION : Laure HIMY-PIÉRI,
Stéphane MACÉ
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ARGUMENT :
La notion d’archaïsme a été jusqu’à présent beaucoup moins abordée que
la néologie. Pourtant, ses implications stylistiques ne sont pas moins
importantes, et touchent des domaines variés que ce colloque
souhaiterait parcourir dans toute leur diversité. On pourra par exemple
proposer une réflexion générale autour de la problématique des genres
littéraires: le choix que peuvent faire un auteur, une école ou une
communauté littéraire d’une forme considérée comme obsolète est
rarement anodin, et peut éclairer une position esthétique ou
idéologique. On pourra aussi se demander si certains genres, plus que
d’autres, appellent une écriture archaïsante.
Dans une optique plus technique, l’approche lexicologique sera bien
évidemment prioritaire: il s’agirait, par exemple, d’étudier le statut
et le traitement de l’archaïsme dans les dictionnaires de la langue
française, ou dans des corpus littéraires variés. Il ne faudrait pas
non plus négliger une perspective syntaxique: là encore pourraient être
étudiés aussi bien le discours technique et métalinguistique (par
exemple le traitement de l’archaïsme dans les grammaires, les ouvrages
des "remarqueurs" ou les traités linguistiques) que les textes
proprement littéraires. Une place importante sera réservée à la
stylistique d’auteur: l’archaïsme peut éclairer une position
idéologique, philosophique ou politique (marque stylistique du
libertinage chez Cyrano de Bergerac, figure d’un élitisme littéraire
chez Huysmans ou Mallarmé, indice d’une écriture "réactionnaire" chez
Joseph de Maistre, ou plus largement révélateur d’un style d’auteur
chez Segalen...). Enfin, l’approche génétique n’est évidemment pas
exclue, et on pourrait réfléchir, dans le cas d’une œuvre connaissant
de nombreux états de texte (par exemple, l’Astrée) ou dont l’écriture
s’étend sur une période prolongée (par exemple, la Comédie humaine), sur la
permanence volontaire ou inconsciente de traits archaïsants.
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CALENDRIER DÉFINITIF :
Jeudi 27
septembre
Après-midi:
ACCUEIL DES
PARTICIPANTS
Soirée:
Présentation du Centre, des colloques et des participants
Vendredi 28
septembre
Matin:
Problèmes de définition
Georges
MOLINIÉ: Pour une sémiotique de l'archaïsme
Jean-François
CASTILLE: Le fonctionnement du concept d'archaïsme dans les deux
querelles des Anciens et des Modernes
Après-midi:
Archaïsme et
lexicographie
Chantal WIONET:
L'archaïsme dans les dictionnaires monolingues de la fin du XVIIe
(1680-1694)
Archaïsme et éloquence
/ rhétorique
Danièle DUPORT:
Montaigne "grossier"
Marie-Gabrielle
LALLEMAND: L'éloquence archaïque dans les "petites histoires" de
la seconde moitié du XVIIe siècle
Samedi 29
septembre
Matin:
Archaïsme et éloquence
/ rhétorique
Anne
RÉGENT-SUSINI: Archaïsmes lexicaux et syntaxiques dans l'œuvre
de Bossuet
Stéphane MACÉ:
La langue des Mémoires,
mémoire de la langue?
Après-midi:
La notion d'archaîsme,
entre langue et style
Olivier HALÉVY:
Poétiques de l'archaïsme au XVIe siècle: entre ornement littéraire et
initiative linguistique
Archaïsme et stratégies
discursives (par ordre chronologique)
Franck NEVEU:
Des états de langue à leur représentation: le traitement de la notion
d'archaïsme dans la grammaire française
Gilles
MAGNIONT: Le subjonctif imparfait, entre dérision et sacré
Dimanche 30
septembre
Matin:
Gilles
PHILIPPE: Camus et l'imaginaire de la langue classique
Stéphane
CHAUDIER & Frédéric MONFORT: Archaïsme et figure
étymologique dans la prose d'idées du XXe siècle
Jacques
DÜRRENMATT: Peut-on parler de ponctuation archaïque?
Après-midi:
Jean-François
SABLAYROLLES: Archaïsme: un concept mal défini et des
utilisations littéraires contrastées
Archaïsme et art
Mathilde
VALLESPIR: D’une "sémiotique de l’arche": archaïsme et Histoire
dans l’œuvre musicale du direct après-guerre de Jolivet et Messiaen
Laure
HIMY-PIÉRI: Synthèse
DÉPARTS
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Avec le soutien
de
l’Université de Caen Basse-Normandie
(groupe de recherche "Textes/Histoire/Langages")
et de l'Université de Grenoble III
("Rhétorique de l'Antiquité à la Révolution")
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